samedi 19 juillet 2008
les ch'tis font greve intelligemment
Rien n'est encore définitif mais la menace de fermeture qui pèse sur la BA 103 est bien réelle. Et pour se faire entendre de Nicolas Sarkozy, à qui revient la décision finale, les élus du Cambrésis ne manquent pas d'imagination.
Cette fois, c'est à coups de bêtises de Cambrai qu'ils ont tenté d'attirer l'attention sur leur triste sort. Ils ont, en effet, distribué à partir de 11 heures au péage d'Hordain sur l'A2 (sens Valenciennes-Paris), 103 kilos du célèbre bonbon aux automobilistes. Pancartes et tracts à l'appui, les élus espèrent que « le message remonte à Paris », comme l'a expliqué François-Xavier Villain, député-maire de Cambrai. Celui-ci a également souligné que « la fermeture serait une épreuve très dure à surmonter. « Cent soixante-seize communes du Nord - Pas-de-Calais seraient touchées. La région a déjà beaucoup donné. Nous demandons au gouvernement de ne pas faire la bêtise de fermer la base. » Les automobilistes ont plutôt bien réagi. Coincés dans 2 km de bouchons, la plupart acceptaient volontiers le bonbon en guise de consolation. « C'est mieux que d'aller tout casser. Et puis, c'est important de préserver notre base », confiait un automobiliste de Cambrai. Pour d'autres, venues d'Étaples, le soutien est identique. « L'action est sympathique. La base apporte apparemment beaucoup de travail », soulignaient les deux dames.
Vers midi, les élus ont cessé leur opération. Avec l'espoir d'avoir été entendus
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mardi 1 juillet 2008
blague ch'ti : le carnet de notes
> > - Nénesse, quess que ch'est que ch'travale ! ! ! J'viens d'trouver tin carnet d'notes scolaires su tin bureau ? Mais qu'est c'qui s'passe ?
> > - Mais pap..
> > - Tais teu quin j'parle ! ! ! Malpoli, zéro in orthographe ! !
> > - Papa ch .
> > - Tais teu quin j'te parle?..Mais qu'est c'qui s'passe ? ? Deux in calcul ! ! ! zéro in histoire ! ! ! Zéro in géographie, mais qu'est c'qui s'passe?
> > Té fais eune collection d'zéros ? ?
> > - Pap..
> > - Tais-te quin j'te parle ! ! ! Deux in rédaction : Un point pour l'encre
> > un point pour l'papier!! Bravo! ! !
> > - Papa ch'est..
> > - Tais teu j'té dis .. Té pal'ras quin qu'j'arai fini ! Malpoli !! J'continue ! ! J'lis :
> > - N'apprends pas ses leçons !
> > - Fait l'imbécile en classe ! ! !
> > - Se prend pour la malice incarnée.
> > - Court plus souvent après les filles qu'après l'relais au terrain de sport !
> >
> > Mais qu'est c'qui s'passe ? ? ?... T 'as invie eu'd faire mourir et'mère??
> > Ou quoi ? ?
> > Et la?, et la?alors, ? la ? , ch'est l'cerisse sur eul Macdo : - - Va être renvoyé de l'école s'il continue de montrer la partie la plus charnue de son anatomie pour faire rigoler toute la classe pendant les cours d'éducation sexuelle! ! !
> >
> > Mais qu'est c'qui spasse ? ? Qu'est c'que ch'est, mais qu'est c'que ch'est que ch'travale ???? Té peux m'espliquer ? ? ?
> > Qu'est c'que t'as à réponte à cha ? Hein ? T'as invie d'eul faire mourireut' paufe mèr' ? ? ?
> >
> > - Papa ! ! Té m'laiches pas parler, ch'est pas l'mien d'carnet d'notes, ch'est l'tien qu'j'l'artrouvé hier, in ringeant l'gernier, avec maman
dimanche 29 juin 2008
Un dîner presque trop ch’ti ?
Le principe, on le connaît. Cinq candidats ne se connaissant pas s’invitent tour à tour à dîner. Objectif : préparer un bon repas, dresser une jolie table et faire en sorte que chacun passe une agréable soirée. À l’issue de chaque soirée, les convives notent leur hôte. Celui qui termine la semaine avec la meilleure note emporte le pactole : 1 000 E.
Cette semaine, donc - quelle idée originale ! - cap sur Bergues. Le premier à ouvrir sa maison est Paul fondateur de la confrérie du fromage de Bergues. Il reçoit ses invités dans sa charmante fermette flamande, leur sert potchevleesch, carbonades, pain perdu, leur propose des jeux d’estaminets. Paul est un défenseur du terroir comme on les aime : sans excès de folklore, même quand il apparaît en tenue de grand maître de la confrérie du fromage de Bergues...
C’est le lendemain, avec Johnny que les choses se compliquent. Le jeune homme s'est lancé dans une soirée 100 % « de ch’Nord » avec gastronomie, chansons, blagues ch’ti, l’accent à couper au couteau en prime. Et on est triste pour ce garçon qu’on croirait échappé de Bienvenue chez les Ch’tis qui est persuadé que ses nouveaux amis s'amusent quand Isabelle, en caméra off, confie dans une grimace passer une soirée « très moyenne ». À ce moment-là, on se dit qu’on aimerait que la télé cesse de vanter la simplicité et l’éternelle bonne humeur des gens du Nord... •
Heureusement, Isabelle (D), encore elle, nous sauvera du désespoir en préparant un dîner traditionnel marocain. Car oui, dans le Nord, il nous arrive de manger autre chose que des frites et des fricadelles...
samedi 28 juin 2008
« Bienvenue chez les Ch'tis » plus fort que « Titanic » ?
> Le principe. - La fête du cinéma se déroule officiellement ce dimanche 29, lundi 30 juin et mardi 1er juillet. Vous achetez une place, on vous remet un passeport qui vous donne ensuite droit à toutes les séances pour 2 E. Une nouveauté cette année : la première séance (celle du passeport) ne s'acquitte plus forcément au tarif plein, comme les années précédentes. Il s'agira du tarif en vigueur lors de ladite séance, y compris ce dimanche matin, avec tarif réduit si c'est le cas. L'idée est de corriger un émiettement de la fréquentation de la fête du cinéma (moins de 3 millions de spectateurs en 2007, alors qu'on a connu des années à 3,5 millions).
> Dany Boon, bientôt « king of the world » ? - Il est fort possible que Bienvenue chez les Ch'tis du fier Dany batte le record d'entrées pour l'instant détenu par Titanic avec 20, 75 millions d'entrées. Selon Pathé, le film a engrangé 20 228 518 entrées. Mais 500 nouvelles copies sont mises en place. Leonardo DiCaprio et Kate Winslet ne seront bientôt plus seuls à danser sur le pont !
> Et les autres. - Le monde de Narnia : chapitre 2 - Le prince Caspian, devrait figurer parmi les locomotives de cette 24e Fête du cinéma, tout comme Seuls two, d'Éric et Ramzy, Un jour peut-être avec Rachel Weisz et Kevin Kline, ou Valse avec Bachir, documentaire d'animation évoquant les massacres de Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila devraient également connaître un certain succès dans les 5 398 salles de France
La vache ! « Intervilles » chez les Ch'tis
« Shana nananana Sha nana nana ». À ma droite, en bleu, Saint-Amand-les-Eaux, berceau d'« Intervilles ». À son actif : la première émission avec Guy Lux et la bande, en 1962. Une victoire face à Armentières, puis une accession en finale, soldée par une malheureuse défaite face à Dax. À l'époque, sur l'ORTF, s'illustre une figure bientôt mythique, son maire : Jojo (Georges) Donnez (Lire ci-contre). Depuis, la cité thermale a multiplié les apparitions dans l'émission jeu. Elle a été hôte une dernière fois en 1995 et a affronté Saint-Quentin en 2005. Ce soir, c'est son grand retour à la maison.
À ma gauche, en rouge, Bergues la novice. « La ville la plus représentative de la région. On l'a choisie pour faire comme tout le monde », admet Yves Launoy, producteur de l'émission et Aulnésien de souche. Confer Bienvenue chez les Ch'tis . Sa force : son capitaine, Gaël Bollengier. Ancien international de volley-ball et actuel entraîneur de l'équipe professionnelle de Dunkerque (Pro B). « On ne peut pas répéter les jeux avant dimanche (ce dimanche), alors on a travaillé le foncier, la course d'obstacles... »
L'honneurdu carillon
Il y va de l'honneur du clocher. Ou plutôt du carillon. La cloche du Nord a d'ailleurs inspiré un des jeux de la soirée. De même que l'endive, Paris-Roubaix, ou l'eau amandinoise. Un jeu tournera autour de l'embouteillage. Et le traditionnel jeu de dés rappellera le casino.
Comme en sport, il y a l'outsider : Bergues. Et le favori : Saint-Amand. David contre Goliath. La vachette contre la vache. « En avril, on nous a proposé de l'organiser, mais la configuration de la ville ne s'y prête pas », raconte Alain Baert, improvisé coordinateur pour les Berguois.
Ils seront donc 1 400 à prendre un train spécialement affrété. Un record pour une ville en déplacement. Quelque 5 200 personnes sont attendues sur l'ancien parking Leclerc de la ville thermale. Autant que pour un mauvais match de Ligue 1. Hier matin, les premiers ont fait la queue dès 4 heures pour s'arracher les dernières places. « Au final, on aura refusé entre 1 500 et 2 000 personnes », regrette Alain Bocquet, le maire amandinois.
« Intervilles » relève de la légende télévisée. Une invention de Guy Lux, rejoint par les forts en thème et en gueule que sont Léon Zitrone et Simone Garnier. De la télé à papa qui déchaîne les passions. On raconte que le général de Gaulle a interrompu une discussion avec le chancelier Adenauer pour regarder l'émission, ses vachettes, ses jeux d'eaux, et ses maires répondant à des questions.
Le rituel s'est depuis modernisé, coloré. Il n'est plus L'incontournable de la télé. A même été plusieurs fois rayé des programmes. Est passé de TF1 à France 3. A vu son quizdisparaître, mais son fil rouge perdurer. Chaque semaine, une profession est sélectionnée pour l'assurer. Ce lundi, je vous le donne en mille, ce sont les postiers.
Et puis il y a le mur des champions. Désormais déterminant pour la victoire et l'accession en finale. Ce sera le 25 août.
En haut de l'échelle, une victoire pour l'honneur. Et surtout une bonne pub pour la ville. « Saint-Amand s'est fait connaître avec "Intervilles " », analyse son maire. Il y a une avenue, un café « Intervilles ». « On ne pouvait pas refuser. Ça nous coûte 80 000 euros, soit moins qu'un encart publicitaire à la télé. » Bergues, on comprendrait qu'ils prient pour perdre. Les professionnels du tourisme sont déjà débordés. Manquerait plus que la nouvelle capitale ch'ti ait d'autres raisons d'être célèbre. •
dimanche 8 juin 2008
« Qui veut gagner des millions ? » spéciale Ch’ti
Dans le studio, noir, le plateau de l’émission. « C’est plus petit qu’à la télé », remarquent les Armentiérois. Je compte. En effet, 166 personnes sont assises (les 107 Armentiérois et quelques Parisiens qui ont l’habitude d’assister à des enregistrements d’émission), serrées les unes contre les autres. Le plateau est plein.
Alvaro, dit « Le p’tit chauve », est le chauffeur de salle. Il met vite les Armentiérois à l’aise. Pourtant il s’étonne ! Personne n’a revêtu les couleurs « Sang et Or ». Et les Armentiérois de répondre (pas tous, mais la majorité) : « Nous ne sommes pas des supporters du RC Lens ! » L’animateur semble découvrir qu’il n’existe pas qu’une équipe de football dans le Nord !
Sur le prompteur défilent les paroles du refrain de la chanson qui accueillera Jean-Pierre Foucault et ses invités. Vous avez deviné… il s’agit des Corons de Pierre Bachelet. Deuxième cliché. Mais les Armentiérois sont là pour s’amuser, ils jouent le jeu.
Arrivée de l’animateur vedette, dans un premier temps, pour les essais de son et de lumières. Costume, chemise et cravate sombres, l’air professionnel et distant, Jean-Pierre Foucault a un sourire qui se dessine sur le visage dès que les réglages sont faits. Et il précise, avec une pointe d’humour : « Moi j’suis du sud. » Les invités (Dany et Yaël Boon, Kad Merad, Stéphane Freisset, Anne Marivin, Guy Lecluyse et Philippe Duquesne. Zoë Félix arrivera en retard) font leur apparition tandis qu’Alvaro raconte des histoires pour avoir « des applaudissements ».
Essais. Il rappelle aux Armentiérois que lors de l’enregistrement il ne faudra pas bouger, pas parler, éviter de murmurer les réponses, de réagir (« Ça fait rumeur ») et explique le déroulement de l’émission. Sortie des invités… et vraie entrée sur Les Corons en musique de fond. Ils avancent sur le devant du plateau, face aux caméras tandis que le public scande « Dany, Dany, Dany… ». Il approche des personnes installées au premier rang et leur tend la main avant de rejoindre le fauteuil qui l’attend. Les acteurs passent en duo et jouent pour des associations. Ils doivent répondre aux questions posées par Jean-Pierre Foucault et gagner la somme la plus importante possible. Dany et Anne forment la première équipe. Lui, chemise blanche avec le col ouvert et en costume gris, se ronge les ongles. Elle, filiforme dans son pantalon taille haute et pattes d’éléphant, est logique jusqu’au bout des ongles. Plus la somme des gains monte, moins il y a de lumière sur le plateau.
On ne dévoilera pas ici les questions, les réponses ni les gains remportés par les quatre duos. Tous ont fini leur tour par : « C’est notre dernier mot Jean-Pierre. » L’enregistrement a été entrecoupé de pauses maquillage, de remises au point au niveau son ou éclairage… Dany Boon et Kad Merad ont joué les « petits vieux » du « Muppet’s show », faisant les pitres, interpellant le public ou Jean-Pierre ou leurs compères… Fidèles à leur image de comique. Les téléspectateurs ne s’ennuieront donc pas quand ils verront l’émission (dont la diffusion n’est pas encore programmée).
jeudi 22 mai 2008
Les Ch’tis bienvenus sur la Croisette
Sur la Croisette, on ne parle que de ça. Les « happy few » avec un petit sourire, genre : « C’est bien pour le peuple. »
Et le peuple, justement, bien là pour saluer Dany. Il arrive avec une demi-heure de retard, hier, vers 15 heures, au palace le Martinez.
Logé à la même enseigne que, cette semaine, la poupée Penelope Cruz (prononcez Pénélopé), la féline Eva Longoria (madame Tony Parker), el Diego Maradona, Monsieur Emir Kusturica ou l’immense Woody Allen. Son équipe est sur les dents. Il doit encore se faire tout « biau » pour la montée des marches. Dany se dirige quand même vers la foule, parquée derrière des barrières qui entourent le palace. On n’mélinge nin les torchons et les serviettes. Lui si. Il signe des autographes, sourit quand on lui dit qu’il est le plus beau. Se prête au jeu des photos. On entend des : « Dany, on t’aime » ou « Au moins, vous êtes pas fier ! » Voire : « C’est le meilleur homme de la Terre.
» Thérèse et Patrick l’interpellent : « Dany, on est des Ch’tis. » Ils sont de Cassel. « Ici, il y a que des gens qui se la pètent. Dany, lui, il est naturel. » Yvan est venu spécialement de Montargis (près d’Orléans) pour voir Dany. « Je suis son sosie. Au boulot, tout le monde m’appelle Biloute. » Kad Merad, lui, a pris son bain de foule dès la veille. Selon un cameraman chasseur de stars, « il est bien plus populaire que Vincent Cassel ». Même au bras de Monica ?
Line Renaud, elle, est « descendue » à Cannes peu avant Dany. Elle tourne actuellement à Lyon un téléfilm pour France 3. Quand elle sort de sa voiture, au Martinez, elle aussi a droit à ses « Je t’aime ». Elle a des étincelles dans les yeux alors que ce n’est vraiment pas son premier Cannes. « C’était en 1950. » Le très collet monté directeur général du palace le plus en vue de la Croisette lui adresse un très in « Welcome ». Line se gausse : « Welcome ? » Les Ch’tis à Cannes, c’est en soi un scénario de film. Quelques minutes avant la montée des marches, ils ont rendez-vous pour un cocktail au très prestigieux hôtel Majestic. On s’amuse, genre : « T’es bien habillé. » Philippe Duquesne (Fabrice Canoli dans le film) : « Il y a deux jours, j’ai demandé à une copine qu’elle me prête un smoking. » 17 h 30 : c’est l’heure de gagner le Palais des festivals. Il y a cent mètres à faire, que généralement les stars parcourent en voiture avec vitres teintées. Pas les Ch’tis. Ils y vont à pied, bras dessus, bras dessous, comme une première ligne de chahut du carnaval de Dunkerque. Kad Merad, le trublion, lance des slogans : « Oui au smoking, non au jean. » Sur les marches, des clameurs montent quand le speaker demande qui a vu le film. Tout le monde. Des jeunes branchés déplient une banderole face au palais, pour rigoler : « Cigarophile, frimeur, co-co sanguin, bienvenue chez le Ché ». Référence au Che, biographie sur Che Guevara projetée hier soir en compétition. L’équipe des Ch’tis savoure longuement ce moment sur le tapis rouge. Dans l’air cannois, au même moment, passe I just call to say I love you de Stevie Wonder. « Je voulais juste vous dire que je vous aime . » Ce qu’on pouvait lire dans les yeux de Dany, hier, avec son public. Bien vu « Chtivie »